13 juillet 2011

On a gagné Horta

Transat 2011 - 5
 

Notre ultime calvaire pétolesque n'aura duré qu'une petite journée. 

Dès le soir la mer commençait à s'animer et le vent est revenu progressivement dans une remarquable concordance avec les prévisions météo.

Les Açores sont à portée et nous n'attendons plus que le moment de  crier "terre !"...


D'abord sous spi, puis sous voilure standard, puis après réduction à 1 ris, Teles file au grand largue à 6-7 nœuds dans une mer de plus en plus agitée. L'anticyclone nous pousse enfin dans le bon sens, alors que le baromètre redescend rapidement.
 
Un chalutier de rencontre : la terre n'est pas loin
 
Les derniers retards sont en partie rattrapés et il suffira de 3 jours à peine pour arriver en vue des premières côtes. Au total nous aurons parcouru 2743 milles nautiques en 24 jours : le contournement des 2 anticyclones nous a allongé la route de plus de 500 milles.
 
La trace de Teles des Antilles aux Açores

Le ciel est très nuageux en cette fin de journée du 10 juillet. Nous devrions voir les côtes depuis longtemps mais la visibilité est très médiocre. Ce n'est qu'à 18h30 que l'extrémité ouest de l'île de Faial émerge de la brume à moins de 10 milles de distance.
 
 
 
L'événement est dignement fêté

 Les derniers milles le long de la côte sud ont quelque chose d'irréel, sous le ciel noir et l'éclairage bas du soleil couchant.
 

Peut-être nos impressions sont-elles exacerbées par l'excitation de revoir la terre après 24 jours de mer. Il fait tout à fait nuit quand nous pénétrons dans le vaste port d'Horta. Le ponton carburant n'attend que nous, ce sera la meilleure place au réveil du lendemain.

11 juillet : comme c'est écrit partout, le port est bondé. Par chance, vu notre court séjour prévu, on nous place le long de la digue du bassin nord alors qu'il y a 3 ou 4 rangs de bateaux à couple partout.
  
 

Aux derniers transatistes de la saison s'ajoute l'arrivée, le même jour que nous, de la course Les Sables d'Olonne – Horta (en class 40).
 

La variété des voiliers de grand voyage est impressionnante : du grand, du petit, du minimaliste, du high-tech, du rutilant et du très rouillé... Ce port est depuis des siècles le rendez-vous de toutes les routes transatlantiques à la voile : si l'adjectif "mythique", accolé à tout ce qui concerne Horta, est un peu galvaudé, il faut reconnaître que l'endroit est exceptionnel.
 

Pas de temps à perdre : nous ne ferons qu'une courte escale avant de repartir vers Gibraltar. L'emploi du temps est serré, les tâches sont réparties et il n'y aura guère de temps mort.

Priorité, la réparation de la DuoGen : après démontage, nous avons identifié l'avarie, un boulon manquant (parti ?) qui a laissé l'arbre ronger son orifice de sortie jusqu'à tout bloquer. La réparation mobilise tout l'équipage pendant 4 heures où nous frôlons le découragement. Mais finalement nous arrivons à décoincer l'ensemble sans tout casser, et à effectuer une réparation qui semble solide.
 


La DuoGen montée en éolienne tourne de nouveau avec une parfaite régularité, donc elle devrait fonctionner aussi bien en hydrogénérateur.












Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, nous trouvons chez le (mythique) shipchandler MAYS du méthanol ! Vu le prix exorbitant, je me contente d'un volume minimal mais nous serons tranquilles jusqu'à la fin pour la production d'énergie.

Reste à avitailler, à renouveler quelques pièces d'accastillage, à laver le bateau, et à sacrifier à quelques rituels entretenus depuis des années par les milliers de navigateurs, dont beaucoup de célébrités, qui ont laissé ici leur souvenir.
 
  
Pour la postérité !
  
Le (super mythique) Café Sport "chez Peter"
 
Orgie de fruits et légumes frais, fromages, vins...
 


Et nous avons retrouvé Pascal et Chantal sur Anse Vata.















Cette brève escale ne donne qu'un petit aperçu des Açores : cet archipel à lui seul est un objectif de croisière.

Demain le départ vers la méditerranée, avec une météo bien ventée.

A suivre ici
 

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