27 février 2014

Jost Van Dyke, sur les traces des flibustiers

Nous quittons Virgin Gorda pour mettre le cap à l'ouest, vers l'île de Jost Van Dyke à l'autre extrémité des BVI.

Ce parcours entre îles et îlots se fait facilement : les côtes sont claires, le vent est portant, les nombreux bateaux de rencontre sont avenants et respectueux des règles.





23 février : Marina Cay

La météo s'améliore : après une semaine musclée, l'alizé prend du sud et mollit un peu. Après levée du mouillage, nous quittons Gorda Sound par la passe nord, que nous avions tant observée quelques jours auparavant.
 

Avec 18 nœuds de vent, j'ai gardé les deux ris et nous filons au largue à 9 nœuds.

Passage à l'ouest des Dogs












Un bateau pirate ?


Après avoir contourné Scrub Island, au nord-est de Tortola, nous faisons escale sous le vent de la petite île de Marina Cay. 
 

Pour mouiller à l'écart des omniprésentes bouées, il reste un plan d'eau assez étroit sur la route des navettes entre les îles. Avec les fréquentes vagues de sillage et un restant de houle, la nuit va être rouleuse : ce sera la moins confortable de nos escales.

Nous sommes récompensés en débarquant sur l'îlot : le paysage est exceptionnel, les cocktails savoureux, et une petite séance de snorkeling nous fait découvrir quelques belles bestioles.



 


24 février : Little Jost Van Dyke


Après cette nuit un peu agitée, nous repartons vers l'ouest. Encore une navigation idéale : plein vent arrière à 13 nœuds, nous glissons à 7,5 nœuds, voiles hautes en ciseaux.

C'est tellement tranquille qu'Armelle en profite pour dormir pendant ce trajet d'une douzaine de milles...




Le nom anglicisé de Jost Van Dyke vient, d'après une légende non vérifiée, d'un pirate hollandais du nom originel de Jost van Dijk. Quoi qu'il en soit, cet endroit s'offre à l'évidence comme un refuge, où les plaisanciers ont remplacé les forbans des siècles passés.
 
Little Jost Van Dyke : le mouillage de Green Cay
 
Nous abordons à l'est le mouillage serti entre l'île-soeur Little Jost van Dyke et quelques îlots derrière une barrière de corail qui forment un vrai lagon : les couleurs et les perspectives rappellent un arrière-goût des Tobago Cays...
 
L'îlot Sandy Spit
 

Sandy Spit est une destination prisée : de nombreux bateaux de promenade venus des îles voisines amènent des visiteurs. Mais ce trafic reste limité et ne gâche guère le paysage.

Nous y débarquons à notre tour pour une petite excursion.
 


Le tour de l'île est vite fait !

On trouve même des autochtones remarquables...
 
Le mouillage est tout à fait calme, malgré le commentaire du Patuelli (le guide nautique francophone de référence aux Antilles) : "on peut difficilement prévoir d'y passer la nuit". Heureusement nous n'en avons pas tenu compte et rien n'a troublé notre sommeil.
 

 

25 février : Little Harbour

Il nous faut juste contourner la pointe voisine pour entrer dans Little Harbour. En cette fin de matinée, la baie est totalement déserte. Les bouées, là encore, s'offrent à nous mais nous restons fidèles à l'ancre. Cela va nous poser quelques problèmes...
 
Jost Van Dyke : l'entrée de Little Harbour
 
La baie se remplit régulièrement au cours de la journée. Les restaurants locaux attirent du monde - c'est aussi une des raisons de notre présence ici !

Armelle reprend son poste d'observation
 
Le soir venu, le mouillage est plein. Nous sommes entre les bouées et le rivage sur une zone étroite, pouvant accueillir 2 ou 3 bateaux sur ancre tout au plus. La météo continue à changer : vent modéré de sud-est, il y a un net réchauffement, on atteint les 30° et on transpire un peu pendant la journée.

Avec la nuit, le vent mollit encore et se met à tourner. Nous évitons sur un quart, puis un tiers de cercle. Vers 21 heures, le vent tourne franchement au nord : il vient de terre, c'est un thermique ! Nous nous rapprochons dangereusement des bouées, où un luxueux Lagoon de 56 pieds évite lui aussi autour de sa bouée mais sur un périmètre beaucoup plus restreint. Si nous ne faisons rien, le contact est inévitable, de quoi passer une mauvaise nuit...

Je prends donc la décision de poser un mouillage arrière. Dans l'obscurité, Armelle m'aide efficacement pour préparer la Brittany, la chaîne et le câblot, que je charge dans l'annexe. Je vais larguer le tout à l'arrière pendant qu'Armelle maintient le bateau aux moteurs dans l'axe voulu.
 

Sitôt la ligne de mouillage lâchée, elle croche et se tend immédiatement. Le bateau ne bouge plus. Devant nous les bateaux sur bouée sont dans tous les sens. Personne ne s'est soucié de notre manœuvre qui a duré près d'une heure, il est vrai dans le plus grand calme. Nous passerons une excellente nuit !

 Contrôle du mouillage le jour venu
 
Libérés du souci du mouillage, nous allons exploiter les ressources de cette petite baie : le ballet des pélicans, une belle balade sous l'eau, et la gastronomie locale.
 
Côté est, un restaurant et une minuscule épicerie
 
L'appontement côté ouest fournit eau et électricité

On se sert soi-même au bar...

La toilette du pélican
 
Armelle a trouvé un nouvel ami : un rémora, qui a sans doute pris Shrubb pour son nouveau requin de compagnie.

 Le rémora apprivoisé !
 
Sous l'eau, nous découvrons un incroyable flux de milliers de poissons près du rivage, où les pélicans trouvent un garde-manger inépuisable. On retrouve aussi le rémora qui aimerait bien s'attacher à ce grand squale...




Le restaurant Sydney's Peace and Love est fameux dans la région pour ses langoustes. Celle que nous avions commandée est énorme : avec la sauce pimentée locale, c'est un régal.
 


A suivre ici

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