Tortola : haut de gamme

Sur la route du retour, nous contournons Tortola par le sud. 

Si la plus grande île des BVI n'est pas la plus belle, c'est là qu'on trouve les plus grandes flottes de location et les plus luxueuses marinas.

27 février : Soper's Hole

Après une bonne heure pour relever les deux mouillages, surtout l'arrière, les 4 milles entre Jost Van Dyke et la pointe ouest de Tortola sont couverts en à peine plus d'une demi-heure. J'ai juste déroulé le génois et laissé un moteur en appui.

Comme pour les autres étapes, nous nous efforçons d'arriver en fin de matinée : c'est l'heure où on trouve de la place le plus facilement. Nous entrons dans la baie de Soper's Hole vers 11h30 mais c'est très encombré et il n'y a aucune place pour jeter l'ancre. Pour une fois, nous prenons une bouée.
 

Armelle a repéré une des rares bouées libres tout au fond de la baie, à l'écart des sillages des navettes et du trafic portuaire voisin. Armelle à la gaffe attrape l'amarre du premier coup : nous ne régalerons pas d'éventuels spectateurs...
 

Soper's Hole Marina sur la rive sud
 

Cette baie profonde est totalement protégée et l'eau est immobile. Sur les pentes abruptes, d'élégantes maisons rivalisent de couleurs. L'épave à demi-immergée à l'extrémité est doit être une relique : elle est signalée sur les cartes nautiques.
 

La rive nord
 

Étrange attelage à l'est...
 

La marina est cossue : larges planchers de bois, boutiques climatisées, bars et restaurants, supérette très bien approvisionnée, et tous les services nautiques : carburant, eau, glace, poubelles (payantes, 2 US$ par sac déposé).
 

Le ponton des annexes
 

 

Rendez-vous des élégantes...
 

De l'autre côté de la baie se trouvent l'embarcadère pour les Iles Vierges US (St John et St Thomas) et les services de douane. Nous nous acquittons du prix du mouillage : 30 US$ pour une nuit, 10 de plus qu'ailleurs. J'aurais bien laissé le bateau ici, mais comme le dit l'aimable préposée de la capitainerie, tout le monde veut être à Soper's Hole : pas de tarif longue durée, donc à ce prix-là on oublie...
 

A l'horizon proche vers l'ouest, coucher de soleil sur les Iles Vierges américaines

 

28 février : Nanny Cay

Nous quittons Soper's Hole à 8h30 pour notre dernière étape, au moteur contre vent et courant. Il y a un peu de mer dans le Drake Channel mais les vagues sont basses. J'ai prévu une escale technique à Nanny Cay sur la côte sud, où je dois visiter le concessionnaire Raymarine pour le remplacement du traceur GPS défectueux. Nous en profitons pour faire le plein de carburant.
 

Shrubb au ponton carburant
 

Je négocie avec le pompiste les quelques minutes nécessaires pour ma course. C'est à peine utile : un Lagoon est venu nous bloquer la sortie ; de toutes façons il nous faut attendre et j'en profite pour un petit tour de cette marina de grand standing.
 

 

 

 

Armelle garde Shrubb, tout petit à côté des immeubles flottants...
 

Le Lagoon est toujours là : le skipper attend ses passagers qui se promènent, insouciants ! Très aimablement, il nous dégage le passage et nous laisse partir avant de reprendre son attente : toujours cette grande courtoisie omniprésente et sans tapage, que nous avons rencontrée tout au long de cette croisière.
 

Arrivée sur East End
 

C'était notre dernière escale. A l'arrivée à Harbour View Marina, dernière manœuvre : l'accostage à deux sous le vent des pontons et sans aide. Armelle saute sur le catway et attrape les amarres, nous ajustons les pointes et les gardes, et Shrubb est paré pour quelques semaines de repos.

Et pour nous, de quoi remplir la boîte à souvenirs...