13 juin 2015

Céphalonie

Grèce 2015 - 5

La plus grande des îles de notre parcours  ionien n'offre pas beaucoup de mouillages - aucun sur la côte ouest, mais possède quelques pépites qui valent largement d'en faire le tour.






8 juin : nous arrivons d'Ithaque en traversant le canal du même nom, contre un vent de face qui nous oblige à 1h30 de route au moteur.

Sami 



Nous atterrissons sur Sami dans un vaste mouillage à proximité du port. 

Le port de Sami
Nous débarquons pour visiter deux curiosités locales, exemples de sites souterrains dont les îles de la région sont riches.

La grotte de Drogarati

Vaste cathédrale aux innombrables stalactites, à laquelle on accède par un escalier glissant. L'éclairage y est malheureusement mal disposé, les projecteurs aveuglant les visiteurs et gênant beaucoup la prise de vues.






Le lac de Melissani

Sur le parcours d'une rivière souterraine, la voûte s'est effondrée lors d'un tremblement de terre et une partie de ce lac est à l'air libre.



   





A la sortie, les pâtisseries sont irrésistibles...

Poros

Pas de vent : à peine 15 minutes après avoir levé le mouillage de Sami, les voiles ne portent plus et nous terminons au moteur pour mouiller au nord du port de Poros, où le guide affirme que nous trouverons du gaz.



En effet, il y a du gaz dans une supérette au-dessus du port... Mais le standard est local et mon détendeur ne s'y adapte pas. La gérante du magasin, le patron du bar voisin qui est français, et deux autres personnes vont se mettre en quatre pour nous trouver un détendeur compatible, y compris en nous menant en voiture vers un quincailler en sortie de ville, en vain. Finalement un dernier personnage surgit, repart dans sa voiture, et revient 10 minutes plus tard avec le précieux ustensile. Nous sommes presque gênés de tant de sollicitude et offrons timidement un pourboire qui est refusé : la Grèce a décidément beaucoup d'attraits.

Retour triomphal avec le matériel complet

Argostoli


10 juin : la route vers la capitale de l'île couvre 42 milles, louvoyage compris, et nous prend une journée pleine, alternativement sous voiles et au moteur. Après avoir tiré des bords le long de la côte sud, nous remontons la baie profonde où se trouve Argostoli. Nous jetons l'ancre dans le large mouillage par 4 m de fond face à la ville. 

Le célèbre phare d'entrée du chenal
  

  
Le quai des pêcheurs est apprécié des passants acheteurs, et d'un groupe de tortues voraces

Argostoli est une ville d'importance pour la région, environ 9000 habitants, propice au shopping avec maintes terrasses accueillantes. Surtout, j'arrive à dénicher dans une improbable quincaillerie le thermostat de remplacement pour notre frigo en panne depuis 2 jours.


        

Assos

11 juin : le même régime que la veille prévaut pour la route de contournement de Céphalonie par l'ouest : remontée contre le vent et le courant, alternativement sous voiles et au moteur. Après un mouillage-déjeuner à la sortie de la baie d'Argostoli, nous mettons cap au nord le long d'une côte entièrement accore et sans aucun abri.


Nous atteignons Assos en fin de journée, et pour une fois prenons une place au port : mouillage sur ancre avec amarre à terre, à la grecque. Cette escale est sans conteste le joyau de tout notre périple.

Assos, sous la forteresse vénitienne

12 juin : visite du village
    


  


De rares maisons ont survécu au tremblement de terre
    

Un large chemin pavé, presque une avenue, conduit à la forteresse à 160 m d'altitude. Je laisse le reste de l'équipage pour entreprendre l'ascension. La montée serait facile s'il n'y avait la chaleur déjà forte en milieu de matinée, et il n'y a guère d'ombre sur le trajet. Mais la vue depuis le haut récompense l’effort.





Enfin au sommet !

Une fois franchie la poterne d'entrée, le site est vaste mais entièrement en ruine. Seule l'enceinte extérieure reste en état. La vue est dominante et s'étend loin en mer, parfaite position pour la surveillance du trafic maritime vers Venise au 16ème siècle.




Ormos Paliakaravo

Après avoir contourné la pointe nord de Céphalonie, nous tentons en vain de mouiller en baie de Fiskardo, ville relativement préservée des dégâts du séisme de 1953. Une étonnante concentration de bateaux occupe toute la place disponible, ainsi que tous les mouillages voisins sur la côte est.
Beaucoup plus au sud, nous trouvons un endroit désert et magnifiquement naturel. La zone est très étroite et le mouillage difficile en gardant un minimum d'évitage : qu'importe, nous allons porter deux amarres à terre, à l'avant et à l'arrière.

Le mouillage face à Ithaque vers l'est


Le silence n'est troublé que par les oiseaux et quelques passages de chèvres
Un vrai coin de paradis...
A suivre ici

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