08 octobre 2017

Convoyages et autres aventures

Septembre-octobre : l'époque des salons et des grandes régates. Beaucoup de bateaux se déplacent d'un port à l'autre dans toutes les conditions.










J'accompagne un skipper pro sur deux convoyages vers Gênes pour le salon nautique de septembre.

Un Sun Odyssey 349, sans ses voiles et encore emballé en paquet-cadeau : 20 heures au moteur...

Un Sun Odyssey 490, nouveauté de l'année

De Cannes à Gênes, une nuit bien ventée, partiellement sous voiles

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Je prends l'avion pour la Tunisie pour convoyer un catamaran vers la côte d'Azur. Tout ne se passe pas comme prévu...
J'apprends en débarquant à Djerba que ce bateau a coulé il y a 5 ans, et que son propriétaire le remet en état depuis tout ce temps.


Après 2 jours passés à réarmer ce Lagoon 42 (de l'ancienne génération, quand Lagoon était une division de Jeanneau), nous quittons le port d'Houmt Souk en fin de journée, en compagnie d'une passagère tentée par cette belle traversée. Après quelques milles, on ne peut que constater que tout est en panne ! La nuit est tombée, impossible de rebrousser chemin par la longue passe étroite et mal signalée, sans sondeur, sans GPS, sans carte et sans VHF... Nous décidons de faire route au nord vers Lampedusa, au moteur bien qu'il y ait du vent... mais par nuit noire sans anémomètre, sans girouette ni pilote, il ne serait pas raisonnable de hisser des voiles qui ne sont pas sorties depuis 5 ans. Après quelques heures à barrer au compas, un des moteurs tombe en rade ! Nous faisons route péniblement à 4 nœuds, un peu mieux après la levée du jour où nous pouvons hisser les voiles pendant quelques heures. Nous atteignons Lampedusa le lendemain soir, par une nuit sans lune et pas mal de vent.

La trace enregistrée sur l'iPad
Le capitaine me confie la tâche gratifiante de mouiller sans radar, sans GPS, sans carte, avec un seul moteur, et - il ne manquait que ça mais ça n'a pas raté - sans guindeau ! Heureusement j'ai avec moi mon iPad, son GPS intégré et ma cartographie à jour, et nous jetons l'ancre dans une crique pas trop large à l'entrée du port de Lampedusa. Le lendemain matin, je donne ma démission au valeureux capitaine qui en a bien pour une bonne semaine à réparer : j'avais d'autres projets ! Notre passagère, souffrant d'un terrible mal de mer (le stress...), me suit sans hésiter.
Pour débarquer, sans surprise, l'annexe est hors service (moteur électrique Torqueedo, batteries mortes !). Un providentiel voisin de mouillage, un beau ketch de charter, débarque ses passagers et nous profitons de son puissant semi-rigide. Reste à trouver un vol de retour : plus de 24 h de voyage via Palerme, Barcelone et enfin Nice.

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7 octobre : le rassemblement annuel des Voiles de St Tropez, 300 voiliers classiques et modernes en compétition. Le golfe est couvert de bateaux de toutes tailles. J'embarque à Ste Maxime sur Felicity, le Sun Odyssey 52 de Pascal, qui emmène des passagers pour profiter du spectacle.







Belle navigation au retour sous une bonne brise, plus de 30 nœuds de vent. Les manœuvres au port de Ste Maxime sont problématiques. Pascal décide sagement de se mettre au mouillage et de nous débarquer en annexe pour clore cette belle journée.

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